A part le paysage, le pays Sami me fait penser aux Navajos. Un peuple longtemps opprimé, revendiquant fièrement son identité. Mais la terre est pauvre et la vie dure sur le plateau. Bien sûr plus personne ne vit dans des huttes de tourbe et les motoneiges ont remplacé les attelages de rennes. Le tourisme est pourvoyeur d'emplois, surtout en hiver. Sur le plan politique ils ont obtenu beaucoup, un parlement, la reconnaissance de la langue mais ils doivent se battre contre les projets industriels qui rétrécissent l'espace des grands troupeaux. L'élevage traditionnel n'est plus pratiqué que par une minorité. Les jeunes font des études et doivent trouver d'autres débouchés.
Les grands espaces solitaires, les traditions qui ne veulent pas mourir, mais aussi une certaine pauvreté, voilà encore des points communs avec les Navajos.
Petites fermes mal entretenues, voitures abandonnées, caravanes déglinguées, bord de routes sales, environnement différent et inusité dans la Norvège que j'ai parcourue jusqu'à présent.
A côté de cela les employées de l'hôtel portent une jolie robe folklorique, les groupes sont reçus pour un verre d'accueil dans une tente décorée de peaux de renne, tourisme de pacotille. Et les clinquantes motoneiges attendent l'hiver et les clients.
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